Cette exposition, dont le titre emprunte les mots d’Assia Djebar, est une compilation d’œuvres, d’images et d’archives produites en lien avec le mouvement de la décolonisation et des luttes féministes ancrées depuis l’Algérie – comme autant d’échos, fragments et voix des émancipations toujours en cours.
Ancrer cette exposition dans cette citation d’Assia Djebar, c’est accueillir d’emblée un espace francophone cosmopolite et pluriel, tout à la fois langue de connexion, porte-voix, que « butin de guerre » de la colonisation des outils de création tel que Kateb Yacine le considère dans le sillage de l’indépendance.
« Ces voix qui m’assiègent… » surgissent à la Cité internationale des arts comme une exposition satellite de « résences arabes. Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988 » présentée au Musée d’Art Moderne de Paris au printemps 2024 sous le commissariat d’Odile Burluraux et de Zamân Books & Curating.
Des projets d’artistes algériens, français, guadeloupéens, palestiniens, serbes, sénégalais, libanais, équatoriens et américains, parmi lesquels nombreux sont des anciens ou actuels résidents à la Cité internationale des arts, seront mis en dialogue autour de quatre chapitres. Des figures tutélaires des Djamila(s), aux multiples visages, à la résurgence de Frantz Fanon et des espoirs du Panafricanisme jusqu’aux échos de la résistance d’hier à aujourd’hui, « Ces voix qui m’assiègent… » propose au public de traverser une constellation de peintures, sculptures, installations, vidéos, films, affiches et archives.
Droit d’image : Exposition La Mémoire des hauts-fonds sous le commissariat de Mathieu Kleyebe Abonnenc et Nataša Petrešin-Bachelez, du 01 février au 06 avril 2024. Galerie de la Cité internationale des arts, site du Marais. Cité internationale des arts © Maurine Tric / Adagp, Paris 2024
