03 Oct 2024
Actualité

Sorties de scènes du 3 octobre – Jour 2

Projections, débats, discussions et poésie… Pour sa deuxième journée, le Festival de la francophonie a (encore) vu les choses en grand. Passage en revue des moments forts qui nous ont invités à « Refaire le monde ».

Sommaire

Le fait du jour

La poésie ne guérit pas les maux mais elle peut les apaiser. La preuve avec ce concert de deux immenses slameuses, la québécoise Amélie Prévost et l’ivoirienne Noférima Fofana championne du monde de slam au Grand Poetry Slam 2024. Une parenthèse rythmée qui a transporté les spectateurs tout en les engageant à la réflexion.  

Grand angle

Il ne fallait pas manquer ce rendez-vous donné par l’historien camerounais Achille Mbembé autour d’un cycle de trois conférences passionnantes. Les invités ? Des intellectuels prestigieux comme l’historien Patrick Boucheron ou le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne. Devant le public de l’auditorium comble, leurs discussions ont illustré la manière dont le français est devenu, en cette période critique pour l’avenir de la planète, une langue privilégiée pour interroger le monde, explorer le commun, et réfléchir aux enjeux du vivant à travers les métamorphoses de la Terre. 

Grâce au Festival Cinemania, les cinéphiles ont eu la chance d’assister à la projection de trois films de réalisateurs québécois. Kanaval d’Henri Pardo aborde le déracinement d’une famille haïtienne au Québec, Sur la terre comme au ciel de Nathalie Saint-Pierre examine avec délicatesse l’émancipation d’une jeune fille, et le film d’animation Un trou dans la poitrine d’Alexandra Myotte et Jean-Sébastien Hamel invite à l’imagination comme antidote à la souffrance. 

De la suite dans les idées

La création francophone a le vent en poupe mais elle a encore du pain sur la planche ! Le Festival de la fiction de La Rochelle était à la Gaîté Lyrique pour un « Café de la Fiction » exceptionnel. Ce temps d’échange informel a permis de favoriser les rencontres entre producteurs et diffuseurs comme France Télévisions, TV5 Monde, RTBF, Radio Canada, Disney+ ou Apple. Restez connectés, de nouvelles relations créatives prometteuses pourraient émerger !

Côté littérature, les professionnels du secteur sont venus réfléchir à la transformation de la chaîne du livre et des librairies, lors de trois tables rondes sur le livre audio, les prix littéraires ou encore les manifestations littéraires francophones. Les invités étaient venus de Thaïlande, de la République du Congo, de France, etc. pour apporter un éclairage précis sur leur marché régional. 

La question de l’égalité des genres est évidemment au cœur des préoccupations de l’espace francophone. La table ronde d’associations féministes de Tunisie, du Bénin et de Madagascar était un rendez-vous nécessaire de paroles et d’actions, un appel à s’engager pour protéger les droits fondamentaux des femmes. Et pour aborder le féminin et la littérature, trois autrices singulières se sont retrouvées pour évoquer leurs origines, et interroger l’impact de leurs ancrages sur leur écriture. Toutes membres du Parlement des écrivaines francophones, la québecoise Lise Gauvin, la libanaise Georgia Makhlouf et la Malgache Michèle Rakotoson ont passionné le public du Forum de la Gaîté Lyrique et se sont prêtées à une séance de dédicace à la Librairie francophone. 

#VuPar …

  • « Nous voulons créer de nouveaux outils qui permettent de refonder la relation. Une relation qui libère, une relation enrichissante plutôt qu’une relation qui enchaîne. » Achille Mbembé, historien et politologue camerounais, coordinateur du cycle de conférences du 3 octobre au Festival de la francophonie
  • « Chaque publication avec l’hashtag #Sun est comme une boussole émotionnelle, une trace d’énergie frénétique qui façonne un nouveau temps, une carte du monde digital. Mon travail questionne ces repères naturels que nous introduisons sur le web et cherche à imaginer l’horloge du futur, où le temps est réinventé par nos interactions numériques. » Vidya-Kelie Juganaikloo, artiste Franco-Mauricienne de l’exposition « Ce qui nous rassemble : langues, langages et imaginaires », animatrice de l’atelier Horloge du futur. 
  • « J’ai décidé de créer une bibliothèque et d’y enseigner le français pour donner aux enfants et aux adultes de mon village une chance de s’ouvrir au monde et de bâtir des liens. Apprendre le français est un moyen d’émancipation et d’opportunités, et je veux que ma communauté puisse en bénéficier. » Chris M’Buru, fondateur du village francophone de Mitahato au Kenya, lors de la rencontre avec les « inspirants francophones » du 3 octobre. 
  • « La francophonie pour moi c’est une sorte de passeport, cela m’évoque l’ouverture au monde. J’ai grandi dans un petit village en Bourgogne et j’ai pris l’avion pour la première fois à 23 ans seulement. Du moment où j’ai commencé à voyager, et où j’ai été invité en tant qu’auteur dans de nombreux pays, en Inde, en Corée du Sud, au Liban, en Côte d’Ivoire, j’ai pris conscience de ce qu’est la francophonie et de sa diversité. » Mathieu Sapin, auteur et dessinateur de bande dessinée, lors de la rencontre dans la librairie francophone 

Hors les murs

Résolument tournée vers l’avenir, la Francophonie est aussi très présente par le biais de la FrancoTech, installée à la station F. Pendant deux jours, le méga campus s’est transformé en centre névralgique de réflexion et de rencontres où chefs d’État, entrepreneurs et professionnels de 100 pays ont parlé IA, transition énergétique, capital humain, sécurité́ alimentaire et financement de l’innovation. 

Entendu au festival

La Poésie sonore, comme le Slam, est une descendante du spokenword(« mot parlé » en anglais), une technique de diction qui consiste à oraliser et à musicaliser un texte. Cette façon rendre l’écrit vivant est née avec la Beat Generation, mouvement littéraire et culturel américain des années 1950. Avec ou sans musique, l’idée est de donner vie aux mots en utilisant tous les paramètres de l’oralité et en faisant s’échapper la littérature des livres.  

La session de poésie sonore du Festival de la francophonie a fait vibrer le public de la Gaîté Lyrique, le temps d’une soirée, grâce à toute l’énergie poétique d’artistes francophones comme Lisette Lombé, Keren Ann, Walid Ben Selim, Féfé, Irène Jacob, Marc Alexandre Oho Bambe, Mathieu Arsenault, etc. Ils ont magnifiquement joué avec les sonorités des mots, le rythme des syllabes, l’intonation, la dynamique du phrasé et les silences. Un moment suspendu où les duos se forment au rythme d’un langage qui prend corps, proposé par les Scènes du Golfe. 

Remontée actualités

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Sorties de scènes du 6 octobre – Jour 5

Pour clôturer les festivités avec panache, le Festival de la francophonie a mis les petits plats dans les grands. Entre procès fictif, ateliers d’initiation, voyage en Afrique et rencontre avec des artistes, il y en avait pour tous les goûts.

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Sorties de scènes du 2 octobre – Jour 1

Pour cette première journée de célébration, le festival a affiché avec fierté tous les talents d’une communauté vibrante, diverse et inventive, qui permet à la francophonie de déployer ses ailes sur les cinq continents. Retour sur ce jour 1 pour « Refaire le monde » à la Gaîté Lyrique.

02 Oct 2024

Le programme du 3 octobre au festival

Le Festival de la francophonie continue ce jeudi 3 octobre avec des activités réparties entre la Gaîté Lyrique et le CENTQUATRE-PARIS. Ouvert à toutes et tous, l'événement est gratuit, mais certaines activités et ateliers nécessitent une réservation. N’oubliez pas de réserver votre place sur le site officiel.

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