04 Oct 2024
Actualité

Sorties de scènes du 4 octobre – Jour 3

Placé sous le signe de l’art francophone dans toutes ses dimensions, ce vendredi était un véritable bonheur pour les yeux et les oreilles. Retour sur quelques-uns des rendez-vous marquants de cette troisième journée.

Sommaire

Le fait du jour

Pour la première soirée concert du festival, la Gaîté Lyrique a accueilli un concentré de talents francophones. Première star du line up, Ronisia, jeune capverdienne de la région parisienne et fière de ses racines a enflammé la salle avec des sons imprégnés de zouk et de RnB. Puis DJ Moh Green a déchainé le public avec son mélange de house, hip-hop et sonorités africaines. Enfin, la très attendue star congolaise Fally Ipupa est montée sur scène, embarquant la grande salle au rythme de sa Tokoss Music. 

Grand angle

Le cinéma francophone est dynamique mais il a aussi besoin de visibilité. Partant de ce constat, le festival a voulu mettre en avant des coproductions francophones Sud-Nord. Au programme, et en présence des cinéastes : À quand l’Afrique de David-Pierre Fila, un documentaire touchant qui célèbre les habitants respectueux des traditions et ceux qui rêvent de progrès. Les spectateurs ont également découvert Freda, premier film de Gessica Geneus et mention spéciale dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes, White Building de Kavich Neang qui a valu à son acteur Piseth Chhun le Prix du meilleur acteur au Festival de Venise et enfin L’homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania, en compétition pour l’Oscar du meilleur film international en 2021. 

De la suite dans les idées

Lors de deux tables rondes organisées avec le CNC, le monde du cinéma a également réfléchi à l’enjeu crucial du financement public/privé dans l’espace francophone avec des professionnels de la production cinématographique internationale. Un autre rendez-vous sur le thème « Talents : écrire et réaliser dans l’espace francophone, pour quels publics ? » a réuni les réalisatrices Gessica Geneus et Kaouther Ben Hania, et les artistes libanais Khalil Joreige et Joana Hadjithomas. 

En début de soirée, une autre table-ronde mettait en lumière trois auteurs, lauréats du Prix des cinq continents de la Francophonie. Karim Kattan de Palestine, Yamen Manaï de Tunisie et Geneviève Damas de Belgique ont eu des échanges émouvants sur la question de la place de l’identité dans leurs œuvres respectives avant de dédicacer leurs livres à la librairie éphémère. 

#VuPar

  • « Je dirai à mes élèves en rentrant à Ramallah, que le fait de parler une deuxième langue étrangère offre beaucoup d’opportunités pour le travail, les études et les voyages. Le français en particulier est un vecteur qui permet d’échanger et de communiquer beaucoup plus largement, avec tous les francophones très répandus partout dans le monde. Cette ouverture, c’est ce que j’appelle « la porte des langues » pour reprendre le titre de mon podcast. » 

Juwana Elias, professeure de français à l’école de Saint-Joseph de Ramallah (Palestine) et coordinatrice de projets à l’Agence Palestinienne de Coopération Internationale, lors de la conversation « inspirants francophones » à la librairie du festival. 

  • « La Parole Gelée est la trace matérielle d’un mot qui n’existe pas… Cette sculpture, tirée en porcelaine émaillée, est une transposition formelle de l’enregistrement de ma voix prononçant le mot « ptyx », inventé par le poète Stéphane Mallarmé pour les besoins de son Sonnet en X. » 

Fabien Zocco, artiste, lors de l’atelier autour de l’exposition « Ce qui nous rassemble : langues, langages et imaginaires ». 

  • « Il y a eu dans l’histoire louisianaise une belle floraison littéraire à la fin du 19e siècle, influencée par Balzac, mais attachée à l’aristocratie franco-créole. Avec la guerre de Sécession cette culture sophistiquée, mais esclavagiste, a disparu, et avec elle la littérature louisianaise. Si on parle aujourd’hui français en Louisiane ce n’est pas grâce à des classes dominantes, c’est grâce aux petites gens, comme l’étaient mes grands-parents. Et c’est bien plus tard, avec ma génération, qu’est apparu un nouveau courant littéraire louisianais, une deuxième floraison, qui prend sa source dans les années 70. » 

Zachary Richard, auteur louisianais de langue française, lors de la rencontre littéraire du 4 octobre. 

  • « Lorsque nous acceptons de nous exprimer en public, nous acceptons de prendre le pouvoir, c’est déjà une victoire que l’on peut inscrire à notre agenda. » 

Frédérick Tsatsu, animateur de l’atelier d’éloquence francophone, président de Juna Togo, délégué général des Rencontres Internationales d’Eloquence et de Débat Francophone (RIDEF) 

  • « La langue française s’adapte totalement au RnB, on le sent d’autant plus en ce moment avec l’essor incroyable d’artistes francophones à l’international. Dans certains morceaux, je chante comme je parle, avec des mots d’argots quotidiens, de manière très orale et naturelle, dans d’autres j’utilise un français plus poétique ou encore le créole capverdien que j’ai appris chez moi dans ma famille. Cette langue c’est mes racines, elle fait partie de moi. »  

Ronisia, nouveau visage du RnB francophone lors de l’émission RFI « Vous m’en direz des nouvelles » du 4 octobre, en direct du Festival de la francophonie à la Gaîté Lyrique. 

Hors les murs

Ce vendredi 4 octobre était également marqué par l’ouverture à la Conciergerie de l’exposition « Révélation ! Art contemporain du Bénin » qui se poursuivra jusqu’au 5 janvier 2025. L’occasion de s’imprégner de la richesse et de la puissance de l’art contemporain béninois, porté par une quarantaine d’artistes qui rendent hommage à leurs racines et leur histoire. Une collection inédite de peintures, sculptures, dessins installations ou design, sublimée par l’architecture du Palais Royal de la Cité.  

Entendu au festival

On l’a dit, le Prix des cinq continents de la Francophonie et ses talents littéraires étaient à l’honneur pour ce troisième jour du festival. Alors pourquoi pas créer un pont entre la littérature et les arts visuels également présents au festival ? L’installation de LAB[au], qui traduit des mots en couleurs grâce à un algorithme générateur d’anagrammes, nous y invite ! Ainsi, la « romancière » est un mélange de 20% d’or et 80% de carminée, tandis que les « romanciers » sont faits de 60% de carmin et 40% de rose. On pourrait aussi évoquer le métier de « réalisatrice », brillamment représenté aujourd’hui au festival, dont le nom est composé d’écarlate à 67% et d’iris à 33%. Si cela semble énigmatique, tout s’éclaire quand on découvre cette œuvre phare de l’exposition « Ce qui nous rassemble : langues, langages et imaginaires ». 

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