Du Sénégal au Vénézuela en passant par le Brésil, le Chili, la Tunisie, le Québec, la Corée du Sud ou encore la Serbie, les artistes invités exposent leurs œuvres, centrées sur une réflexion autour de la langue française et de l’exploration des imaginaires des mondes francophones.
Ainsi, la trentaine d’artistes présent invite le visiteur à se perdre dans l’onirisme de leur créativité débridée. A l’image de la Québécoise Véronique Béland qui a imaginé un bras robotisé capable de retranscrire les récits de rêves élaborés par un générateur de texte dont l’encre s’efface au contact de la lumière… Sur le chemin de l’exposition, on croise également d’autres univers comme celui de Caroline Delieutraz qui, avec sa création, Je te relaxe en touchant des œuvres, s’appuie sur l’ASMR pour ressentir une œuvre par sa manipulation et sa capacité de relaxation. On peut aussi y admirer Le Paradoxe de l’artiste marocain Mounir Fatmi, une sculpture fabriquée à partir d’une machine à remouler obsolète et d’une lame de scie circulaire sur laquelle apparaissent des versets coraniques en langue arabe classique. Ou encore l’œuvre géante du zimbabwéen Moffat Takadiwa, créée à partir de touches de clavier d’ordinateurs en plastique trouvés dans des décharges. Plus loin, on reste songeur devant la plaque en métal où est inscrit en braille “Ne pas toucher” du vénézuelien Yucef Merhi ou le projet du duo japonais So Kanno & Takahiro Yamaguchi qui a entraîné une intelligence artificielle aux écritures manuscrites d’artistes pour produire des phrases dénuées de sens.