Sorties de scènes du 2 octobre – Jour 1
Pour cette première journée de célébration, le festival a affiché avec fierté tous les talents d’une communauté vibrante, diverse et inventive, qui permet à la francophonie de déployer ses ailes sur les cinq continents. Retour sur ce jour 1 pour « Refaire le monde » à la Gaîté Lyrique.
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Comment s’affranchir de la barrière des mots pour comprendre l’autre ? Avec cette question, l’exposition « Ce qui nous rassemble, langues, langages et imaginaires » donne carte blanche à des artistes francophones qui explorent les différents médiums artistiques et scientifiques permettant de transcender le langage et de préserver le lien humain. Un voyage qui sublime l’imaginaire comme a pu le constater le public présent au vernissage de cet événement hors du commun.
Le Festival du Film Français d’Angoulême est le symbole de la créativité cinématographique francophone. Cette journée a été l’occasion de rendre hommage à la diversité de ces talents avec la projection de films primés pendant l’été. Et de découvrir Marco Luraschi, qui a reçu le Valois de l’acteur pour le film LADS du réalisateur français Julien Menanteau, ainsi que Mylène Mackay, lauréate du Valois de l’actrice pour Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles de la québécoise Lyne Charlebois.
L’humour, comme le cinéma, a le pouvoir de rassembler. Le festival a donc placé sa première soirée de fête sous le signe du rire en réunissant la fine fleur des comiques francophones. Le Belge Alex Vizorek, le Québécois Philippe-Audrey Larrue Saint-Jacques, mais aussi des humoristes du Brésil, de Suisse, d’Algérie ou du Royaume-Uni, ont fait trembler de rire les murs de la Gaîté Lyrique.
Si la francophonie est aussi puissante, c’est aussi grâce à la mobilisation de ces jeunes qui appartiennent à sa communauté. Ce mercredi après-midi, 12 volontaires engagés dans des missions de solidarité ont pu témoigner de leur expérience avec « Mon volontariat en 180 secondes ». A l’issue de ces récits stimulants, les spectateurs ont pu découvrir diverses pistes pour s’engager à l’étranger.
L’intelligence artificielle est partout. Pour le Festival de la francophonie, c’était donc l’occasion d’organiser un atelier collectif « Apprivoiser l’IA : l’école du prompt », animé par RFI et France Médias Monde. Grâce à Vincent Roux, rédacteur en chef à France 24, le public présent a pu apprendre à rédiger des prompts clairs et précis pour toutes les intelligences artificielles génératives.
En début de soirée, Eric Chacour, venu du Québec, participait à un grand entretien sur le thème « Vivre l’exil, passer les frontières, une vie en mouvement » face au journaliste Emmanuel Khérad. L’écrivain dont le premier roman Ce que je sais de toi a remporté cette année le prestigieux Prix des cinq continents de la Francophonie est revenu sur un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : le déracinement.
- « Les défis qui nous attendent ne sont pas seulement climatiques… Ils touchent au respect du vivant, à l’égalité entre les êtres humains, à l’accès aux ressources, à la culture et à une vie digne. Parce que les villes accueillent déjà plus de la moitié de l’humanité, elles sont l’espace où nous devrons mener toutes les transitions pour un monde mieux vivable en 2050. »
Lionel Prigent, Urbaniste, Économiste, Professeur à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et Directeur du Laboratoire de Géoarchitecture de Brest.
- « Cette diversité de créations venues d’ici et d’ailleurs explore les usages des langues et des langages au service de nos imaginaires. Des modes de transmission comme le morse ou la radiophonie, jusqu’aux moyens de communication inter-espèces, les artistes aux pratiques aventureuses scrutent tous les possibles. Livres, contenus issus de l’Internet, algorithmes… chaque œuvre est une entrée vers nos imaginaires collectifs, à la croisée des arts et des savoirs. »
Dominique Moulon, commissaire invité de l’exposition « Ce qui nous rassemble : langues, langages et imaginaires »
« Les « wesh », les « boloss ». J’ai l’impression de ne vivre qu’avec des jeunes, des ados, des pré-ados parce que je passe mon temps à faire des rencontres scolaires. D’ailleurs, ce sont eux qui m’ont soufflé le titre parce que je cherchais le titre pour Akissi et je me disais « Akissi la parisienne », « Akissi à Paris »… Je leur ai posé la question, lors de plusieurs rencontres et ce sont eux qui m’ont dit : « Mais, Madame, pourquoi pas Akissi de Paris, puisque vous avez déjà fait Aya de Yopougon ? »
Marguerite Abouet, écrivaine ivoirienne, lors de la rencontre à la librairie francophone.
Mardi 1er octobre au soir, en clôture de la fashion week et en ouverture du Festival de la francophonie, la Gaîté Lyrique résonnait d’effervescence et d’énergie. Sous la houlette de Jenke Ahmed Tailly, styliste de Beyoncé, une trentaine de créateurs francophones ont montré à la capitale de la mode, toute la puissance de leur talent. Sur le thème du “patrimoine matériel textile”, le défilé a insufflé un vent de renouveau et de fraîcheur dans une industrie qui tend à se répéter.
Dans les quartiers de Douala et Yaoundé au Cameroun, les centaines de langues du pays se mélangent au français et à l’anglais, donnant naissance à une langue en mutation perpétuelle, le camfranglais. Ses ondes de choc ont déjà traversé les frontières, puisque ses expressions (« dans la sauce », « tchop ») se retrouvent dans la langue des jeunes en Ile-de-France. Saviez-vous que le Dictionnaire des francophones (DFF) propose plus de 600 000 mots et expressions du monde entier ? Ce dictionnaire numérique est évolutif et collaboratif. Il peut s’enrichir grâce à vous !
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Refaire le monde, le Festival de la francophonie
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